Village agréable de la région namuroise, Flawinne fut rattaché à la ville de Namur lors de la fusion des communes de 1977, malgré l’opposition de la majorité des habitants. Qu’est-ce que ce village dont on retrouve des traces depuis les temps romains cache comme secrets ?
Histoire et folklore
On retrouve l’historique de Flawinne dès le premier siècle PCN. Une villa romaine englobait dans son territoire, Flawinne, Belgrade, et une partie de Malonne.
Belgrade est d’ailleurs par la suite considérée comme faisant partie la région flawinnoise, mais devint commune à part entière en 1897.
Entre-temps, Flawinne suit le gré des changements de la région belge. En 1795, Flawinne fait partie du département français de Sambre-et-Meuse avec comme chef-lieu Namur. Les limites définitives et actuelles de Flawinne sont fixées en 1804.
En 1840, la construction de la ligne de chemin de fer Namur-Charleroi offre une connexion supplémentaire à Flawinne au reste de la Wallonie. En 1867, cette connexion est renforcée par l’établissement de la gare de Flawinne, puis de la gare de formation de Ronet en 1890. La gare de Flawinne sera cependant démolie en 1995 et se limite aujourd’hui à un simple arrêt avec quai, comme pour la gare de Ronet.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Ronet subit 23 bombardements, dont le plus meurtrier rasera 300 maisons et fit perdre la vie à 5 personnes, en plus des 24 exécutions d’insoumis par l’armée allemande.
Le Château de Flawinne
Anobli en 1678, Jean-Jacques d’Hinslin (alors receveur général de la province) achète la seigneurie de Flawinne, qu’il abornera avant de commander la construction d’un château sur le site de la ferme de la Cense rouge. C’est son fils, Albert Nicolas qui réceptionnera la fin des travaux en 1711.
On retrouve des informations sur le château deux siècles plus tard, lorsqu’il devint la propriété du chevalier David de Lossy, qui offrira son patronyme à l’édifice durant le siècle suivant.
Durant la révolution brabançonne (naissance des États Belgique unis), une conférence est organisée au château le 6 avril 1790. On y retrouvera les Belges Statistes de Heri Van der Noot d’une part et les progressistes de Jean-François Vonck d’autre part, tous dressés contre l’empereur dû Pays-Bas autrichien Joseph II.
Cependant, en l’absence de support international, les États Belgiques Unis retombent aux mains des troupes impériales, et la province de Namur se voit obligée de capituler le 27 novembre 1790. Les autres états considéreront cette reddition comme une trahison.
L’histoire du château suit son court jusqu’en 1980, où le château et ses abords sont classés, malgré une dégradation qui s’accentue. Cependant, le vicomte Olivier de Spoelberch fait l’acquisition de l’ensemble et entreprend la rénovation du bâti et des jardins dès 1986.
« Mon mari a eu directement le coup de foudre pour cet endroit. Moi, pas du tout », sourit la vicomtesse. La passion est donc venue progressivement. « Les jardins, on y a investi énormément de notre temps », expliquent ainsi les propriétaires de ce qui est également appelé le château David. Le résultat est tout simplement splendide.
Flawinne : un château-jardin secret (L’avenir 20/04/2009)
On peut désormais observer l’édifice, composé de briques et de pierre bleue. Il est composé d’une aile principale et des pavillons accessoires. La cour carrée du château fait office de première terrasse des jardins à la française qui en propose plusieurs autres.
En face du château, les dépendances sont à la base de l’un des côtés de la cour de ferme attenante, où l’on peut découvrir un puits ainsi qu’une remarquable ferronnerie. La ferme composée de moellons calcaires extraits des carrières proches de la Meuse.
Situation géographique
Portant le code postal 5020, Flawinne s’étend sur une surface d’à peu près 6,7 km, et se compose d’environ 4400 habitants (recensés en 2021). Ce village namurois propose une variété de biens, des maisons essentiellement modestes, bien que l’on puisse également trouver quelques perles cachées.
[elementor-template id= »8497″]