Petit village condrusien rattaché à la section namuroise de Wierde, Andoy est un lieu chargé d’histoire, et souvent lié à l’histoire wierdoise. Découvrons ensemble de quoi il est question.
La petite histoire d’Andoy dans la grande Histoire
L’histoire moyenâgeuse d’Andoy est bien discrète et beaucoup plus calme que celle de Wierde ou des autres hameaux attenants. Ce n’est que lors des Temps modernes que la seigneurie va acquérir une petite renommée, et un peu d’ampleur.
On peut déterminer qu’une tour de chevalier existait déjà à Andoy au XIIe siècle, et que cette tour a disparu lors de la construction ultérieure du château. Cependant, l’acte le plus ancien faisant mention d’Andoy date de 1328, et est relatif à l’exploitation de la derle, une terre argileuse utilisée dans l’industrie potière.
La famille des Lalaing est propriétaire des terres d’Andoy avant 1495 et jusqu’en 1534, date à laquelle ils la vende à Jacques le Thourier, bourgeois namurois. C’est à cette même époque que l’abbaye de Géronsart envisage de désigner un prêtre pour le bourg, qui a pris de l’ampleur et dont les paroissiens doivent se rendre jusqu’à Erpent pour pratiquer leurs cultes.
Le Château d’Andoy
Après sa séparation avec Wierde en 1734, la seigneurie d’Andoy voit arriver un nouveau propriétaire. Le château et ses terres furent vendus à Michel Raymond en 1763. Il n’est pas noble, mais il est très riche de par ses activités : maître de forges, batteur et fondeur de cuivre. Il mourra en 1780, mais la famille Raymond reste propriétaire, et parmi les plus riches du comté.
Michel Raymond n’a cependant pas traîné. Après avoir acheté le château d’Andoy, mais aussi ceux de Lesve et Bois de Villers, il entreprend de grands travaux de rénovations dont il ne verra jamais l’issue.
C’est sa femme, Marie Joseph Haccourt qui les achève, et y marque son style tel que les décors de style Louis XVI, l’orangerie et la volière. C’est d’ailleurs à cette époque que le château obtient son apparence actuelle en « U ». Ma vielle tour-donjon est modifiée. Elle est désormais entourée par deux ailes en brique et pierre bleue.
Fort d’Andoy
Première guerre mondiale
Les historiens irlandais John Horne et Alan Kramer indiquent dans leurs livres Atrocités allemandes que la ligne défensive de Liège et du fort d’Andoy ont considérablement ralenti l’avancée de l’armée allemande en Belgique.
De nombreux massacres sur civils ont lieu lors de la progression germanique en août 1914 dont plusieurs en région namuroise, à Bouge et Namur notamment. Il semblerait que l’intervention de l’évêque Monseigneur Heylen auprès du général allemand fût à l’origine d’une certaine retenue dans les rangs de l’envahisseur, évitant par la même occasion d’atteindre l’ampleur des massacres de Tamines ou dinant par exemple.
Deuxième Guerre mondiale
Il y a peu d’écrits des combats livrés par les forts namurois à partir du 15 mai 1940, comme s’en plaint l’historien Jacques Vandenbroucke. Les combats auraient été durs, et seul le Figaro l’aurait mentionné dans ses pages. La reddition du fort n’aurait pas lieu avant le 23 mai, une semaine après le retrait des fantassins de la position fortifiée de Namur.
Position géographique
Situé dans l’Ardenne condrusienne, le village d’Andoy compte environ 250 habitants et est situé entre la E411 et la N4. Partageant le code postal 5100 avec Jambes où se trouve notre agence immobilière le petit village ne peut lier son affiliation avec Wierde, et partage d’ailleurs le style immobilier issu de l’activité principalement agricole de la région pendant bien des années.
La proximité du village avec les grands axes le rend particulièrement intéressant, tout comme son cousin wierdois. Avec la ville à deux pas en bus ou en voiture, et le reste du monde à une enjambée autoroutière, il serait étonnant que vous n’y trouviez pas votre bonheur !
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